Figures de style
Les figures de style sont bien utiles lorsque l’on veut rédiger un discours, un essai, une lettre... Elles permettent de rendre un texte plus vivant, intéressant, expressif, et ainsi de captiver plus facilement l’attention du lecteur/de l’auditoire. Cette partie du site est consacrée aux principales figures de rhétorique en allemand : on y trouvera, pour chacune d’entre elles, des explications claires accompagnées d’exemples. Tous ceux qui s’attellent aux tâches ardues mais passionnantes de l’analyse et de la rédaction de textes trouveront ici des informations très pratiques.
Alliteration, Anlautreim, Stabreim
Allitération – répétition de consonnes produisant des sons identiques
On parle d’allitération (f.) lorsque des sonorités consonantiques se répètent sur plusieurs mots : les consonnes initiales (et par extension les consonnes intérieures) de mots qui se suivent produisent le même son de façon répétée. Ces mots peuvent se suivre directement mais aussi être séparés par une préposition ou un autre mot.
L’allitération permet de créer une harmonie imitative. Elle attire l’attention sur la teneur sonore de l’énoncé en imitant un son. La phrase construite sur une allitération s’ancre souvent plus rapidement dans l’esprit du lecteur/de l’auditeur. Ce procédé facilite la mémorisation par l’effet d’expressivité qu’il produit.
- Exemples :
- guter Geistbon esprit
- schöner Scheinbelles apparences
- Land der Dichter und DenkerPays des poètes et des penseurs
- Milch macht müde Männer munterLe lait ragaillardit les hommes fatigués.
Parler de répétition de sonorité consonantique ne veut pas dire que ce son doive toujours être produit par la même consonne ! Pour qu’il y ait allitération, le son des consonnes initiales doit être le même, même si ces consonnes sont différentes.
- Exemples :
- kurioses Quizun quiz curieux
- philosophierender Fernfahrerun routier philosophant
- coole Kisteune caisse cool
Par contre, on ne peut pas parler d’allitération si deux ou plusieurs mots commencent par la même consonne mais que celle-ci est prononcée différemment dans chaque mot.
- Exemples :
- schwarzer Sumpfun marais noir
- cleverer Chileneun Chilien intelligent
Allusion, Anspielung
Allusion – évocation implicite de personnes, d’événements ou de textes littéraires
L’allusion (f.) est une figure de style par laquelle on évoque sans les citer explicitiment des personnes, des événements (historiques) ou des textes supposés connus par tous. On utilise ce procédé stylistique pour illustrer le discours, souligner un argument.
L’allusion est en général assez brève et doit se rapporter de façon implicite à quelque chose que tout le monde connaît, par exemple :
- personnages connus
- événements historiques
- mythologie (grecque)
- littérature
- récits bibliques
Lorsque l’on utilise une telle analogie, on suppose que les événements, personnes, récits ou choses évoqués sont connus par tous. L’allusion repose donc sur le partage de référents culturels communs. Elle provoque dans l’esprit du lecteur/de l’auditeur un rapprochement rapide entre des époques, des lieux, des personnes... Ainsi quelques mots suffisent pour construire une allusion. Ce procédé présente les avantages suivants :
- L’auteur/L’orateur peut s’épargner une longue explication.
- Le lecteur/L’auditeur est amené à participer plus activement (on fait appel à son imaginaire).
- Le message s’ancre plus profondément dans l’esprit du lecteur/de l’auditeur car il est à la fois explicité et exemplifié.
- Exemples :
- Droht den USA ein zweites Vietnam?Un second Viêt Nam menace-t-il les États-Unis? (Allusion à la guerre du Viêt Nam ; souvent employée pour se référer à la guerre d’Irak)
- Bestimmte Programme könnten Trojaner enthalten.Certains programmes peuvent contenir des chevaux de Troie. (Allusion aux guerriers cachés dans le cheval de Troie décrit par Homère dans l’Iliade ; mythologie grecque)
Certaines allusions à des événements historiques, à la mythologie ou à la Bible sont devenues au fil du temps des expressions idiomatiques.
- Exemples :
- sein Waterloo erlebenfaire l’expérience/vivre son Waterloo (Allusion à la défaite de Napoléon lors de la bataille de Waterloo)
- seine Hände in Unschuld waschenMot à mot : se laver les mains dans l’innocence → s’en laver les mains (Allusion à Ponce Pilate qui condamna Jésus à mort pour donner satisfaction à la foule et se lava les mains pour symboliser son innocence dans cette affaire)
- alt wie Methusalemvieux comme Mathusalem (Allusion à Mathusalem, la personne la plus âgée (969 ans !) mentionnée dans l’Ancien Testament)
- mit Argusaugen über etwas wachensurveiller quelque chose avec les yeux d’Argus → avoir les yeux d’Argus (Allusion au Géant Argos qui, dans la mythologie grecque, avait pour charge de surveiller de ces cent yeux l’amante de Zeus, Io, tranformée en génisse)
Anapher
Anaphore – répétition d’un même mot en début de phrase
L’anaphore (f.) est un procédé qui consiste à répéter un même mot au début de plusieurs vers, phrases ou membres de phrases qui se suivent. Elle produit un effet d’insistance, de symétrie, et permet de souligner une idée.
- Exemple :
- Deutschland liegt in der Mitte Europas und ist der ideale Standort, um die Nachfrage der anliegenden Länder zu bedienen.
- Deutschland verfügt über eine glänzende Infrastruktur und über hervorragend ausgebildete und hochmotivierte Arbeitnehmerinnen und Arbeitnehmer.
- Aber: Deutschland hat ein massives Kostenproblem.*L’Allemagne est au centre de l’Europe et sa position est idéale pour répondre aux demandes de ses voisins.
L’Allemagne est un pays aux infrastructures brillantes, peuplé d’employés d’excellence, qualifiés et motivés.
Mais : L’Allemagne a un énorme problème de coûts.
L’anaphore est souvent employée lorsqu’il y a un parallélisme.
* Source : Discours de Wolfgang Clement, Ministre de l’économie et du travail, à l’ouverture de la conférence mondiale des bfai-correspondants sur les thèmes : Mondialisation, les champions de l’exportation : Quelles régulations des ventes à l’étranger? 30 août 2004 à Berlin, Allemagne
Antithese
Antithèse – rapprochement de deux mots ou expressions opposés qui souligne un constraste
L’antithèse (f.) consiste à rapprocher deux mots, deux pensées ou deux expressions fortement opposés pour en faire mieux ressortir le contraste. L’effet marquant produit par l’antithèse vient du contraste en lui-même et de la symétrie qui le met en valeur. Les deux membres de la phrase sont en effet souvent construits de façon symétrique afin que toute l’attention du lecteur/de l’auditeur se porte sur le contraste exprimé.
- Exemples :
- „Ein kleiner Schritt für einen Menschen, aber ein großer Schritt für die Menschheit.“« C’est un petit pas pour l’homme, mais un grand pas pour l’humanité. » (Neil Armstrong)
- „Irren ist menschlich - vergeben göttlich.“« L’erreur est humaine ; le pardon, divin. » (Alexander Pope, Essai sur la critique)
Hyperbel
Hyperbole – exagération favorable ou défavorable
L’hyperbole (f.) est l’expression exagérée d’une idée ou d’une réalité. Elle permet de mettre en relief un aspect particulier de l’idée ou de la réalité dont on parle et de faire forte impression sur l’esprit du lecteur/de l’auditeur.
- Exemples :
- Ich bin so hungrig, ich könnte ein ganzes Pferd verschlingen.J’ai si faim, je pourrais engloutir un cheval entier!
- Ich hab dir das schon tausendmal gesagt.Je te l’ai déjà dit mille fois.
Attention! Il ne faut pas exagérer avec l’exagération, au risque d’affadir le discours et de provoquer l’inverse de l’effet recherché. Quelques hyperboles bien placées auront plus de succès qu’un texte entièrement construit sur l’exagération.
Contraire : → Untertreibung
Hypophora
Hypophora – question dont la réponse vient de celui qui l’a posée
Les Allemands distinguent l’hypophora de la question rhétorique (ce que les Français ne font pas). Une question rhétorique est une question qui n’attend pas de réponse tandis que l’hypophora est une question à laquelle une réponse est donnée par celui qui l’a posée en conclusion de discours ou pour clore une partie de discours. Elle permet de donner plus de force à une affirmation tout en captivant l’auditoire dont on éveille la curiosité. Elle peut aussi être utilisée pour introduire un nouveau sujet dans le discours.
- Exemple :
- Was bedeutet das für deutsche Unternehmen? Sind wir für den globalen Wettbewerb gerüstet?
- Deutschland liegt in der Mitte Europas und ist der ideale Standort, um die Nachfrage der anliegenden Länder zu bedienen.*Qu’est-ce que cela veut dire pour les entreprises allemandes? Sommes-nous prêts pour la compétition à l’échelle mondiale?
L’Allemagne est au centre de l’Europe et sa position est idéale pour répondre aux demandes de ses voisins.
Voir aussi : → Rhetorische Frage
* Source : Discours de Wolfgang Clement, Ministre de l’économie et du travail, à l’ouverture de la conférence mondiale des bfai-correspondants sur les thèmes : Mondialisation, les champions de l’exportation : Quelles régulations des ventes à l’étranger? 30 août 2004 à Berlin, Allemagne
Abschwächung/Untertreibung
Euphémisme – expression atténuée d’une idée désagréable, triste
L’euphémisme (m.) est une figure qui consiste à remplacer l’expression directe d’une idée dure, triste ou désagréable par une expression (mot ou groupe de mots) atténuée, adoucie. L’euphémisme est souvent employé par politesse ou par convention, mais il peut aussi l’être de manière ironique.
- Exemples :
- Ich spreche ein wenig Deutsch.Je parle un peu l’allemand. (Une personne de langue maternelle allemande pourrait dire cela de manière ironique)
- Ich glaube, ich habe dazu eine etwas andere Meinung.Je crois que mon opinion sur ce sujet diffère un peu de la tienne. (plus poli que : tu as tort)
Contraire : → Hyperbel
Litotes
Litote – dire moins pour faire entendre plus
La litote est un procédé d’atténuation qui fonctionne grâce au sous-entendu : on en dit moins pour suggérer davantage. L’expression affaiblie renforce ainsi la pensée. Elle est généralement construite sur la négation du contraire de l’idée affirmée.
- Exemples :
- Nicht schlecht.Pas mal. (au lieu de : Toll! Super!.)
- Er war nicht ehrlich zu dir.Il n’était pas honnête avec toi. (au lieu de : Er hat dich angelogen.Il t’a menti.)
Voir : → Untertreibung
Metapher
Métaphore – image résultant d’une comparaison instantanée et sous entendue
La métaphore est un procédé consistant en un transfert de sens par comparaison. Elle permet de rapprocher de façon implicite et instantanée deux réalités ou idées distinctes. De manière simplifiée, c’est une comparaison sans outil comparatif (wie). L’association des deux termes (comparé et comparant) est ainsi beaucoup plus forte. A ist wie B (A est comme B) devient A ist B (A est B). La correspondance devient identité.
- Exemple :
- Nicht zuletzt durch Astronomie und Raumfahrt haben wir gelernt, dass wir nur ein Staubkorn in einem riesigen, größtenteils unerforschten Universum sind.L’astronomie et l’astronautique nous ont notamment appris que nous ne sommes qu’un grain de poussière dans un univers immense et en grande partie inconnu.*
Voir aussi : → Vergleich, Metonym, Allusion (Anspielung)
* Source : Discours de Wolfgang Clement, Ministre de l’économie et du travail, à l’ouverture de la conférence mondiale des bfai-correspondants sur les thèmes : Mondialisation, les champions de l’exportation : Quelles régulations des ventes à l’étranger? 30 août 2004 à Berlin, Allemagne
Metonym
Métonymie – remplacement d’un substantif par un autre avec lequel il entretient une relation logique
La métonymie est une figure qui consiste à remplacer le nom d’un objet, d’un idée, etc. par le nom d’un autre qui entretient avec lui un rapport de contiguïté ou d’appartenance. La compréhension se fait grâce à la relation logique existant entre les deux mots.
Au contraire de la métaphore, la métonymie est toujours construite sur une comparaison sous-entendue entre deux choses liées entre elles par leur sens, par un lien logique.
- Exemples :
- der Mauerfall am 9. November 1989la chute du mur le 9 novembre 1989 (Mauerfallla chute du mur = la chute de la RDA)
- eine Erklärung des Weißen Hauses une explication provenant de la Maison Blanche(Weißes Hausla Maison Blanche = le gouvernement des États-Unis/le président)
Attention! La synecdoque est un type particulier de métonymie mais toutes les métonymies ne sont pas des synecdoques. Il ne faut pas confondre les deux.
Voir aussi : → Metapher, Synekdoche
Onomatopöie, Lautmalerei
Onomatopée – Mot imitant un son ou un bruit, mot créé sur cette imitation.
À la différence des Français qui définissent l’onomatopée comme une interjection qui imite un son produit par un être vivant ou un objet (atchoum, boum, cocorico…), les Allemands désignent par ce terme un mot qui a une valeur onomatopéique, c’est-à-dire qu’il a été créé sur l’imitation d’un son ou d’un bruit. Il ne s’agit donc pas d’interjections, mais de verbes, de noms ou d’adjectifs qui imitent un son.
Étant donné qu’il est difficile de décrire des bruits et des sons, les onomatopées (Lautmalereien) sont souvent bien utiles et permettent de rendre un texte plus vivant.
- Exemples :
- Die Katze miaute kläglich.Le chat miaulait lamentablement.
- Sie hat eine piepsige Stimme.Elle a une voix aigrelette.
- Die Tür quietscht.La porte grince.
Parallelismus
Parallélisme – répétition de structures syntaxiques sembables
On parle de parallélisme lorsque deux membres de phrase, deux phrases ou deux vers ayant une structure et une longueur similaire sont coordonnés, juxtaposés ou bien se succèdent. Il s’agit donc d’une répétition de structures syntaxiques (deux phrases est un nombre minimal, cette répétition peut se faire sur plusieurs phrases). Le parallélisme apporte clarté au discours ; il permet une compréhension et une mémorisation plus rapide du contenu.
- Exemples :
- Ich schlief und träumte, das Leben sei Freude. Ich erwachte und sah, das Leben war Pflicht. Ich handelte und siehe, die Pflicht ward Freude.Je dormais et je rêvais que la vie n’était que joie. Je m’éveillais et je vis que la vie n’est que service. Je servis et je compris que le service est joie. (Rabindranath Tagore)
- Vertrauen ist gut, Kontrolle ist besser.La confiance, c’est bien ; le contrôle, c’est mieux.
Info : Le parallélisme est une figure de rhétorique souvent employée dans les énumérations. L’unité structurelle rend la compréhension du discours plus facile et permet de gagner en effectivité. Les consignes de travail sont ainsi souvent construites sur des parallélismes. Comparons les exemples suivants.
Exemple 1 (sans parallélisme) :
- Zuerst öffnest du das Buch.D’abord il faut ouvrir le livre.
- Du musst jetzt den Text lesen.Ensuite tu dois lire le texte.
- Sieh dir die Bilder an.Regarde les images.
- Die Fragen müssen beantwortet werden.Il faut trouver une réponse aux questions.
Exemple 2 (avec parallélisme) :
- Öffne das Buch.Ouvre le livre.
- Lies den Text.Lis le texte
- Sieh dir die Bilder an.Regarde les images.
- Beantworte die Fragen.Réponds aux questions.
À la lecture de ces deux exemples, il apparaît clairement que les consignes de travail sont bien mieux exposées dans l’exemple 2. Le lecteur comprend plus facilement ce qu’il doit faire du premier coup. Le fait que la structure de chaque phrase soit différente rend les consignes de l’exemple 1 peu claires et le lecteur, distrait par cette multiplicité de constructions gammaticales, a plus de difficultés à se concentrer sur le contenu.
L’exemple choisi ici est très simple, les choses peuvent se compliquer lorsque l’on est face à des phrases longues et complexes. Le parallélisme peut alors aider à la transmission de données compliquées par le discours en les exposant de manière explicite.
Parenthese
Introduction d’informations ou digression
La parenthèse, en tant que figure de style, permet d’insérer dans une phrase un élément autonome (mot, groupe de mots, phrase entière) apportant des informations supplémentaires sur la phrase principale ou introduisant au contraire une digression. Cet élément autonome est toujours encadré soit par des virgules, soit par des parenthèses ou des tirets.
- Exemple :
- Als Exportland Nr. 1 sind wir – und vor allem unsere kleinen und mittleren Unternehmen – dringend auf Begleitung in den mitunter schwierigen Auslandsmärkten angewiesen.En tant que premier pays exportateur, nous - et avant tout nos petites et moyennes entreprises - avons besoin dans les plus brefs délais d’un guide pour les marchés étrangers parfois confrontés à des situations diffciles.*
- Vielmehr ist Globalisierung unbemerkt, oft ungewollt, bereits durch den technischen Fortschritt entstanden.La mondialisation est survenue de manière plutôt inaperçue, et souvent involontaire, à la suite du progrès technique.*
Information
Quel signe de ponctuation employer ? Les virgules, les parenthèse ou les tirets ? Cela dépend de l’importance que l’on accorde aux informations fournies par la parenthèse.
Les parenthèses → information supplémentaire dont l’on aurait pu se passer : Sebastian (Mandys Bruder) hat die Karten besorgt.Sebastian (le frère de Mandy) a acheté les billets.
Les virgules → information neutre : Sebastian, Mandys Bruder, hat die Karten besorgt.Sebastian, le frère de Mandy, a acheté les billets.
Les tirets → marquent une insistance, mettent en valeur une information : Sebastian – Mandys Bruder – hat die Karten besorgt.Sebastian - le frère de Mandy - a acheté les billets.
* Source : Discours de Wolfgang Clement, Ministre de l’économie et du travail, à l’ouverture de la conférence mondiale des bfai-correspondants sur les thèmes : Mondialisation, les champions de l’exportation : Quelles régulations des ventes à l’étranger? 30 août 2004 à Berlin, Allemagne
Personifizierung
Personnification – représentation d’une chose inanimée ou d’un animal sous les traits d’un être humain
La personnification est un procédé stylistique qui consiste à attribuer les propriétés d’un être humain (comportement, apparence physique, pensée...) à un animal, une entité abstraite ou inanimée. Elle repose, comme la comparaison, la métaphore ou la métonymie, sur l’analogie, mais ici le comparé est animal ou inanimé et le comparant est une personne. Cette figure de style permet de rendre un récit ou un discours plus vivant et plus captivant.
- Exemples :
- Der Wind spielte mit ihren Haaren.Le vent jouait dans ses cheveux.
- Ich schloss die Tür und mein stures Auto weigerte sich, sie wieder zu öffnen.Je fermai la porte et ma voiture entêtée refusa de s’ouvrir à nouveau.
- Die Frösche stimmten ihr Konzert an.Les grenouilles entonnèrent leur concert en coeur.
Wiederholung
Répétition d’un même mot ou groupe de mots
La répétition d’un mot ou un d’un groupe de mots dans une phrase ou un texte permet de mettre en valeur une idée, une situation, un élément-clé…
- Exemple :
- […] Der ungelöste Nahost-Konflikt bedroht Sicherheit und Stabilität […] Auch im Irak geht es um Stabilität für das Land und die Sicherheit einer ganzen Region. […] es geht jetzt um die Frage, dass wir alle miteinander dafür verantwortlich sind, dass mehr an Stabilität in die Region kommt. […] Wir tun das, damit die Menschen in diesem Land selbst für ihre eigene Sicherheit einstehen können. […] Le conflit non résolu au Proche-Orient est une menace pour la sécurité et la stabilité. En Irak aussi il en va de la stabilité du pays et de la sécurité d’une région toute entière […] la question est maintenant celle de notre engagement collectif pour que plus de stabilité revienne dans la région. […] Nous agissons ainsi afin que les habitants de ce pays puissent se porter garant de leur propre sécurité. *
* Source : Discours du chancelier Schröder lors de l'ouverture de la foire du livre de Francfort le 5 octobre 2004
Rhetorische Frage
Question rhétorique - question dont la réponse est déjà connue par celui qui la pose
Une question rhétorique est une question qui n’attend pas de réponse. Celle-ci est connue à l’avance par celui qui pose la question ou bien supposée connue par une majorité de personnes. La question rhétorique est souvent une interrogation totale (on pourrait y répondre par oui ou non).
Cette fausse interrogation a souvent une valeur affirmative : elle permet de donner plus de force à une affirmation tout en captivant l’auditoire. Elle est souvent utilisée dans les discours politiques et peut permettre de formuler des critiques acérées tout comme de convaincre un adversaire.
- Exemples :
- Sollte uns das nicht zu denken geben?Cela ne devrait-il pas nous interpeller?
- Und welch einen besseren Ort könnte es für eine solche Differenzierung und neue Betrachtung geben als eben diese Buchmesse? Et quel lieu est-il plus propice à faire cette différenciation et à changer notre vision des choses que cette foire du livre?*
Voir aussi : → Hypophora
* Source : Discours du chancelier Schröder lors de l'ouverture de la foire du livre de Francfort le 5 octobre 2004
Vergleich
Comparaison – mise en relation de deux termes grâce à un outil de comparaison
La comparaison crée un rapport d’analogie entre deux termes. Elle consiste à rapprocher deux objets de pensée (personne, animal, objet, abstraction, etc.) ayant un point commun pour relever leur différence ou leur ressemblance. Elle se construit avec un outil de comparaison (wie).
Autres possibilités (entre autres) :
- A ist (nicht) wie BA n’est pas comme B
- A ist mehr/weniger als BA est moins/plus que B
- A ist genauso … wie BA est aussi…que B
- A ist vergleichbar mit BA est comparable à B
- A ist beinahe/fast wie BA est proche de/presque comme B
La comparaison est généralement constituée de quatre éléments : le comparé (A), le comparant (B), l’outil de comparaison, le point de comparaison ou élément commun (peut être omis).
- Exemples :
- Online-Shops schießen wie Pilze aus dem Boden.Les boutiques en ligne poussent comme des champignons.
-
Comparé (A) : Online-Shops
Comparant (B) : Pilze
Outil de comparaison : wie
Point de comparaison : schießen aus dem Boden - Er war bleich wie der Tod.Il était pâle comme la mort.
-
Comparé (A) : Er
Comparant (B) : der Tod
Outil de comparaison : wie
Point de comparaison : bleich - Ich fühle mich wie das fünfte Rad am Wagen.Je me sens comme la cinquième roue du carosse.
-
Comparé (A) : Ich
Comparant (B) : das fünfte Rad am Wagen
Outil de comparaison : wie
Point de comparaison sous-entendu : sich unnützlich fühlense sentir de trop, inutile
Voir aussi : → Metapher
Synekdoche
Synecdoque – remplacement d’un substantif par un autre avec rapport d’inclusion entre les deux
La synecdoque est une variété de métonymie particulière. Elle consiste à remplacer le nom d’un objet, d’une idée, etc. par le nom d’un autre qui entretient avec lui un rapport d’inclusion ou de dépendance. Elle peut exprimer une généralisation ou une particularisation.
La synecdoque peut être fondée sur diverses relations conceptuelles :
La partie pour le tout
- Exemples :
- pro-Kopf-Einkommenrevenu par tête (Kopf = personne)
- ein Gespräch unter vier Augen une discussion entre quatre yeux (4 Augen = 2 personnes)
Le tout pour la partie
- Exemple :
- Die Armee half der Bevölkerung bei der Bekämpfung der Flutkatastrophe.L’armée aida la population à lutter contre l'inondation. (Armee = les soldats)
Le spécifique pour le général
- Exemple :
- Hast du mal ein Tempo?Tu aurais un kleenex? (Tempo (marque) = mouchoir en papier)
Le général pour le spécifique
- Exemple :
- Das Tier entfernte sich.L’animal s’éloigna. (Tier = un animal particulier, un chien, un chat, un oiseau par exemple)
La matière pour l’être ou l’objet
- Exemple :
- Sie trug Gold am Finger.Elle portait de l’or au doigt. (Gold = une bague)
Attention! Il n’est pas toujours facile de distinguer la synecdoque et la métonymie.
Voir : → Metonym